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Un blog pour les passionnés de dessin, de peinture, et d' arts plastiques.
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Pour ceux qui veulent créer.
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Vous pourrez retrouver désormais le blog de L'Ocre Bleu à cette nouvelle adresse :

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27 avril 2014 7 27 /04 /avril /2014 08:10

 

 

...

Nos "réflexions" sur le miroir lors de ces dernières semaines, nous ont donc conduit à nous intéresser aux reflets : reflets de la réalité, reflets transformés, questionnement sur la réalité...

 

Je vous propose de relire ainsi le dernier article que j'ai posé à ce sujet :

ici 

( avec des liens vers les articles précédents)

 

Si selon Alberti, le miroir est " l'emblème de la peinture",

il est vrai que le peintre entretient avec lui des rapports étroits

dès lors qu'il s'agit de se peindre lui-même.

 

La réalisation d'un autoportrait, qui est au peintre ce que la psychanalyse est au .. psychanalyste est le passage obligé d'un artiste digne de ce nom.

 

Devant le miroir, l'image qu'il a de lui même lui permet de poser sur la toile, le regard qu'il pose sur la réalité.

Depuis l"invention de la photographie, vous me direz qu'il est facile de se faire prendre en photo afin de pouvoir se peindre en toute quiétude.

 

Mais qu'en est-il de la réalité de ce que nous sommes alors ?

 

Depuis notre enfance, nous nous connaissons à travers le reflet d'un miroir ... dès lors,  nous possédons de nous même une image inversée par rapport à celle que les autres ont de nous.

 

Qu'elle est alors la réalité de notre image :

celle que les autres ont de nous même ...

ou celle que nous observons en face à face avec nous même ?

 

Dès lors, le tête à tête avec le miroir devient inévitable...

 

Les exemples d'autoportraits sont nombreux :

 

La plupart du temps le peintre fixe le miroir devant lui :

Rembrandt et Van Gogh sont " les champions toutes catégories" de cet exercice qui leur ont permis,

à l'un de poser ses émotions et ses sensations au travers d'une interprétation de son image,

à l'autre d'observer objectivement le passage du temps.


van-gogh-autoportrait.1226706575.jpgVan Gogh

 

L'autoportrait " le plus classique" est celui où le peintre fait donc face, le plus souvent légèrement de 3/4.

Pour se représenter dans l'exercice de son art , il pose quelquefois avec la palette à la main ... il est en train de peindre.

 

autoportrait-palette.jpgCézanne

 

Mais le peintre peut se situer aussi au milieu des personnages de la scène qu'il est en train de peindre.

Nous l'avons vu avec " les Ménines" et " Les "Epoux Arnolfini" ... le peintre se pose à l'intérieur du tableau.


Diego_Vel-zquez_-_Las_Meninas.jpg

De nombreux peintres ont utilisé ce subterfuge qui sert aussi de " signature".

Ils sont là bien présents...


 

Mais dans un autoportrait, le peintre peut ne pas fixer le miroir

afin de se représenter sous un autre angle.

Pour pouvoir se peindre ainsi, il va donc utiliser tout un jeu de miroirs, tout un jeu de reflets afin de pouvoir "récupérer" une autre image de lui même.

 

Deux exemples :


Celui d'Artemisia Gentileschi

dans son Autoportrait ... qui est aussi " une allégorie de la peinture"

 

Autoportrait

 

Celui " triple" de Norman Rockwell

  triple autoportrait Norman Rockwell 1960

 

 

Et bien d'autres !

...

 

Cherchez des autoportraits et observez.

 

Essayez de vous poser la question

de la " mise en scène" qui a permis ce travail !

 

Et puis, appliquez - le à vous même

pour vous mettre en scène face à un miroir.

 

( C'est sur qu'avec l'appareil photo maintenant,

la donne est quelque peu changée !)

 

 

Une "pensée" pour Frida Kahlo

qui souvent souffrante a peint de nombreux autoportraits

... couchée ;

un miroir était posé en ciel de lit pour qu'elle puisse travailler.

 

Frida

 

 

 

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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 10:27

 

 

...

Ces dernières semaines nous nous sommes " penchés" sur le miroir ... pour en admirer les images reflétées certes, mais aussi pour situer et comprendre la place qu'occupe et a occupé le miroir dans la peinture.

 

Nous avons étudié en détail, trois tableaux emblématiques:

- " Les époux Arnolfini " de Van Eyck

- " Les Ménines" de Vélasquez

- " Le bar des Folies Bergères" de Manet

 

  Trois époques différentes, pour un raccourci en trois temps

de l'utilisation du miroir et de la mise en abyme par les peintres.

 

Symboliques,

représentations,

transformations de la réalité,

...

autant d'interprétations

qui nous interrogent

sur la représentation de la réalité

...

et (ou) sur la réalité tout simplement !


Van-Eyck.jpg" Les époux Arnolfini "- Van Eyck

 

C'est au Moyen âge que nous voyons apparaître pour la première fois des miroirs dans les tableaux. Ce sont en général des miroirs convexes , appelés aussi "miroirs de banquiers" ou ... "miroirs de sorcières" (on leur attribuait des pouvoirs magiques )...

Ils permettent par une légère anamorphose d'élargir l'image, de refléter ce que l’œil ne voit pas... de voir dans les coins ... Donc de montrer le hors champ.

 

C'est à partir de la Renaissance que la peinture devient le " miroir" de la réalité ... 

Relire ici

C'est une période fondamentale en ce qui concerne la théorie de la perspective et la mise en place du miroir comme emblème de la peinture.


Diego_Vel-zquez_-_Las_Meninas.jpg" Les Ménines" - Vélasquez

 

De fait, lorsque le miroir devient l'emblème de la peinture, il va permettre ainsi au peintre dans les années et les siècles qui vont suivre de "s'émanciper" par rapport à la représentation de la réalité.

Ceci en introduisant par le biais du miroir, une distance par rapport à celle-ci : mises en abyme, déformations, destructions de la mimesis, transgressions, subversions ...jusqu' à utiliser le miroir lui-même comme médium dans notre époque contemporaine.

 

EdouardManet" Le bar des Folies Bergères" - Manet


Nous n'avons fait qu'effleurer ce thème du miroir !

Nul doute que nous le retrouverons

dans nos prochaines "pérégrinations" picturales,

car

le miroir n'est-il pas  " le meilleur ami" du peintre ?

 

Revoir la construction des reflets ? ici


 


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6 avril 2014 7 06 /04 /avril /2014 08:09

 

 

...

ou " miroir de Lorrain".

 

Nous faisons connaissance et "apprivoisons" depuis quelques semaines

ce miroir que nous semblions si bien connaître.


Connaissez vous le miroir noir , appelé encore " miroir de lorrain"

(du nom du peintre : Claude Le Lorrain (1602-1682)

?


 

miroir noir le lorrain


Non?


Il fait pourtant partie de l'attirail du peintre paysagiste et connait un grand succès ... au XVIII° s. Dans la poche des artistes, des voyageurs et des amateurs de la peinture de paysages, ce miroir noir sera employé de façon si intensive, notamment en Grande - Bretagne à la fin du XVIIIeet au début du XIXe siècle, que ceux qui l'utilisent seront même l'objet de satires et de caricatures. 


 "Il est bien typique de leur attitude envers la Nature

que de lui tourner le dos puisse leur paraître souhaitable".

(Hugh Sykes Davies)

 

Car en effet,

 

ce petit miroir, à la surface légèrement convexe, teintée de noir, (traditionnellement au noir de fumée) permet une vision plus tonale du sujet avec accentuation du contraste, en le concentrant sur une plus petite surface (grâce à sa forme convexe)

Ceci permet une prise en compte plus facile et plus rapide du sujet avec un choix du cadrage, de la répartition des masses et de la palette plus efficace. 


Sauf que pour cela, l'utilisateur, tourne le dos à son sujet

...

pour observer son sujet dans le miroir.


"La personne l'utilisant doit tourner le dos au sujet considéré. Le miroir doit être tenu suspendu par la partie supérieure de son boitier que l'on réorientera un petit peu vers la droite ou bien vers la gauche selon qu'il est nécessaire, ceci tout en se protégeant le visage de la lumière du soleil "

Le Père Thomas West dans son fascicule Un Guide pour la visite des Lacs(1778)

 

La célèbre tradition picturale britannique du paysage de cette époque vient directement du succès et de la réputation de Claude Gellée dit le Lorrain.

En Grande-Bretagne, vers la fin du XVIIIe siècle, le nom de Claude le Lorrain est synonyme "d'esthétique du pittoresque".

 Le miroir noir ou " Claude glass " en anglais, est alors l'outil permettant aux artistes paysagers de produire des travaux de qualité équivalente aux siennes.


"Celui-ci révèle l'objet de la nature selon une douce et moelleuse nuance qui explique les colorations obtenues par le maître dans ses œuvres".

Révérend William Gilpin, inventeur du concept de "l'idéal pittoresque"

 

Comprendre mieux comment ça marche  : ici

et en savoir + sur " le Lorain" :

 

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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 18:10

 

...

 

Dans le domaine des arts visuels, le miroir depuis plus de 3 000 ans (son origine se confond avec l'invention du verre ) occupe une place importante et entretient un rapport étroit avec la peinture en particulier.  

Nous aborderons dans les semaines qui viennent quelques aspects de l'influence qu'il a pu avoir au fil des siècles, avec notamment la question de la représentation, et ce depuis l'Antiquité.


Mais c'est en 1435 que 
 Leon Battista Alberti dans son " De Pictura "

( je crois que je vous en parle souvent ...

pour ceux qui ne l'ont pas encore lu ...

il faudra peut-être y penser !  )

pose Narcisse en " inventeur de la peinture " et

le Miroir apparait comme " Emblème de la peinture ".


 « C'est pourquoi j'ai l'habitude de dire à mes amis que l'inventeur de la peinture, selon la formule des poètes, a dû être ce Narcisse qui fut changé en fleur, car s'il est vrai que la peinture est la fleur de tous les Arts, alors la fable de Narcisse convient parfaitement à la peinture.

Elle est autre chose que l'art d'embrasser ainsi la surface de l'eau »
(Leon Battista Alberti)


 Alberti voit la peinture comme une fenêtre ouverte

qui donne à voir la réalité.


Dali la metamorphose de narcisse" La métamorphose de Narcisse - Salvador Dali -

1937


Relire l'histoire de Narcisse,

voir ici

 



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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 10:14

 

...

C'était la question que je vous avais posée

en préambule lors de notre précédente période.

Avez vous une réponse ?

 

Bien sur, avant tout, vous allez me dire

qu'il faut peut être (re)définir la question.

 

En effet à cette phrase de Ernst,

nous pourrions opposer celle de Picasso :

" J'ai mis toute ma vie à savoir dessiner comme un enfant".

 

De fait , que comprenons nous dans

" l'art est un jeu d'enfant" ...

l'art est ... facile ,

c'est un jeu accessible aux enfants ... donc simple ;

ou garde t'on de l'art des enfants qu'il est souvent "maladroit"?

 

 

Nous l'avons vu dans le dernier article (revoir),

les enfants essaient toujours de réaliser de beaux dessins ;

leur maladresse ne s'explique que par leur " non savoir".

Dessiner ou peindre est-il facile pour eux  ?

Est ce un jeu pour eux ?

Un dessin d'enfant ... facile, ou mal abouti ? ...

 

 

Mais nous devrions peut-être aussi (re)définir d'autres paramètres :

Qu'est ce que l'art ?

Et même qu'est ce qu'un enfant ?


Pour le jeu ! ... ?

La question reste encore posée.

 

L'art est-il une question d'idées, d'intentions,

d'expressivité,

...

ou de savoir -faire  ?

 

Maintes fois devant un tableau " non compris "

(souvent de notre période contemporaine),

nous avons entendu cette phrase :

... "mon fils en ferait autant !" ...

Que juge t'on ainsi ? ...

la fraicheur, l'innocence, la spontanéité ... vivement recherchée par Picasso,

l'instinct prôné par Dubuffet;

ou le fait que parce que c"est mal dessiné " ...

c'est donc du niveau d'un enfant ?

Bref , à bien définir et à y réfléchir.


Autant que notre questionnement sur "le beau" l'an dernier ...

(relire ici, et pour (re)trouver "nos influences"

sur la valeur du " beau" en Occident)


Essayons de poser un regard personnel sur l'art ...

un regard d'enfant ?

 

 

 

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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 07:52

 

...

C'est la question que j'ai commencé à vous poser pour soutenir votre réflexion et les réalisations que nous allons aborder lors de ces semaines qui viennent.

 

Rappelez vous l'an passé de notre questionnement sur " le beau" ...

pour rafraichir vos souvenirs : voir ici


Cette fois, la question posée est, bien sur, prétexte à entamer une réflexion sur la place que vous donnez à la peinture et au dessin, à poser un regard sur la façon dont vous abordez l'action créatrice en rejoignant ainsi des questions "essentielles".


Et puisque nous nous en referons à l'enfance, rappelez - vous :

( car je ne doute pas que si vous aimez peindre ou dessiner maintenant

 "cela vous a pris très tôt")


" Pourquoi, quand et dans quelles circonstances

avez-vous commencé à peindre ou dessiner ? "

 

 "Qu'est-ce que pour vous la peinture ? "


" Comment abordez - vous l'activité créatrice et qu'y cherchez vous ?"

 

 

Max Ernst de son côté affirmait ainsi la réponse à cette question :


" L'art est un jeu d'enfant "

Max Ernst


 

 


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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 07:25

 

 

...

Malgré ses origines souvent symboliques et initiatiques,

le jeu est soumis aussi à la loi du hasard.


La création du monde ou la vie de l'homme, ont d'ailleurs elles-mêmes été parfois considérées comme un jeu mené par les dieux ou par les puissances supérieures.

Notion évoquée dès l'Antiquité : " l'aiôn est un enfant qui joue aux dés" - Héraclite -  

( Aiôn est un terme de grec ancien qui signifie « destiné », « âge », « génération », « éternité »...) ...

Mais notion que nous retrouvons aussi dans  la science la plus contemporaine :

- tant devant l'interprétation probabiliste de la mécanique quantique ( Einstein ne dit-il pas à  à Niels Bohr que " ... dieu ne joue pas au dé" .. auquel ce dernier répond : " mon cher Albert, cessez de dire a dieu ce qu'il doit faire ...")

- qu'avec  la théorie moderne de l'évolution

qui mettent en avant l'idée que tout est " jeu du hasard et de la nécessité" .

 

Le hasard donc

...

agent de désorganisation et de désordre,

ou agent même d'organisation ?


Et s'il prévaut à la Création du monde ,

qu'en est-il de la part du hasard

dans notre propre et modeste création ... ?


Telle est la réflexion que je vous propose

 de faire "entrer" dans vos créations prochaines .

 

 

 

Pour les 3 articles sur le jeu, j'ai puisé "mon inspiration" dans

L'encyclopédie des Symboles  - La Pochothèque -

 


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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 07:54

 

 

...

Le jeu est souvent devenu une activité hautement initiatique, dans le but de régler l'harmonie de la nature et de la société, ainsi que dans les rapports que l'homme entretient avec celles -ci.

Et plus qu'une initiation à caractère social, le jeu peut aussi représenter une initiation psychique et spirituelle, comme dans le jeu d'échecs ou les tarots.


Quelques exemples ?

Ainsi, les rois d'Irlande peuvent jouer aux échecs les enjeux les plus élevés.

Les jeunes guerriers qui veulent entrer dans les troupes de Finn doivent accomplir un certain nombre de jeux en plus de maitriser d'autres connaissances qui leur sont demandées comme par exemple, savoir composer de la musique, savoir bien chanter, pouvoir réciter les 12 livres de poèmes ... Parmi les jeux : après s'être fait peigner les cheveux en deux tresses, ils doivent échapper à la poursuite de trois guerriers confirmés sans se faire blesser, sans déranger leur chevelure, ni faire craquer les branchages sous leurs pieds, ou bien, une épine fichée dans le talon, ils doivent sauter par dessus un épieu à hauteur de la tête, passer sous un épieu à hauteur du genou, puis sans cesser de courir, s'enlever l'épine du pied avec le bout d'un seul ongle.

Mais sans braver toutes ces épreuves comme ces jeunes guerriers, savez- vous que vous êtes dans une même démarche lorsque vous jouez au " simple" jeu de l'oie?

Ce jeu a une haute signification symbolique car il semble être sans doute issu d'un ancien jeu initiatique, lui-même relié au thème et à la symbolique du labyrinthe!  Et qui rappelle largement l'aventure de Thésée, qui pour accéder à son statut héroïque et muni du fil d'Ariane va affronter le minotaure.


Dans le jeu de l'oie, le joueur doit de la même façon, parvenir au château de l'oie après avoir passé 63, soit 7 x 9 cases rythmées par la représentation de 14 oies au total.

Ces 9 cases se composent de l'addition des 4 éléments, puis d'1 oie, puis du chiffre de l'esprit, le 3, puis à nouveau d'1 oie : soit au total 4+1+3+1=9.

A noter que 14 oies renvoient à la moitié d'un mois lunaire de 28 jours (lui-même égal à 4 x 7) et que les 49 cases (63 -14= 49) qui ne comportent pas d'oies, peuvent se lire à la fois comme la perfection du 7 (7²= 49) ou selon les principes de "l'arithmétique sacré"( 4.9 = 4+9 = 13) c'est à dire comme la somme des quatre éléments et de la perfection de l'esprit (3 au carrré = neuf) en même temps que, en tant que 13, le principe du passage et de la mutation (selon la lame 13, "l'arcane sans nom" ou "la mort" du tarot de Marseille).

Traditionnellement, en arrivant au château de l'oie, et donc en ayant passé ces épreuves et reçut son initiation, le joueur peut désormais accéder au jeu de la connaissance et de la souveraineté de soi, c'est à dire accéder au jeu d'échecs qui remplace le labyrinthe (ou la spirale à 63 cases) par le damier carré à 64, les échecs.

Les échecs symboliquement, se jouent "dans le château", et tandis qu'au jeu de l'oie on doit se confier à la bienveillance des dieux ou au hasard d'un lancer de dés, le joueur d'échecs fait appel à son intelligence et à sa propre maitrise pour manipuler ses pions.


Ouf !

Et vous trouvez que le jeu de l'oie est si simple ?

Un jeu pour enfant !?

...


 

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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 08:56

 

 

 

Selon la définition du dictionnaire

( pas de pub, je ne dirai pas lequel) !  ,


le "Jeu" est une activité physique ou intellectuelle non imposée et gratuite

à laquelle on s'adonne pour se divertir, en tirer un plaisir .

 

Les jeux sont donc des activités désintéressées, volontaires, se déroulant selon certaines règles.

Mais ils contiennent la plupart du temps des significations symboliques que nous avons généralement oubliées, souvent liées à une manifestation ou à une célébration du "sacré" .


Ils peuvent en effet témoigner de l'organisation du cosmos que l'on imite en jouant ou d'un parcours individuel d'initiation de sa propre conscience d'être ou de son devenir.


Au départ, on ne retrouve donc pas forcément dans le jeu la notion d'adversaire.


La création du monde, ou la vie de l'homme, a d'ailleurs elle-même été parfois considérée comme un jeu mené par les dieux ou par les puissances supérieures.

Ainsi, le jeu "du ciel et de l'enfer" pour lequel les enfants dessinent sur le sol une spirale et poussent un caillou en sautant sur un pied à travers 12 cases jusqu'au centre : ceci nous renvoie à l'exploration du labyrinthe au coeur duquel on devait trouver le secret de son propre destin ( la lumière surnaturelle au fond de l'obscurité de l'inconscient) . Ce jeu était aussi semble t'il relié, a travers 12 stations, à un symbolisme astrologique : les 12 signes ou les 12 maisons.

La marelle à laquelle nous avons beaucoup joué et à laquelle jouent encore les petites filles d'aujourd'hui, simule un parcours d'épreuves depuis l'enfer jusqu'au ciel ( selon un schéma linéaire : l'enfer est en bas, le ciel en haut, ... influence de la représentation chrétienne du monde)

Parmi les jeux de table : le jeu du moulin reprend un ancien schéma quadratique du cosmos, et les échecs en Inde se jouent autrefois à quatre adversaires, le déplacement des pièces étant déterminé par un jet de dés. Il s'agissait là d'un rite de méditation lors de la fête bouddhiste de la pleine lune et d'une réflexion générale sur la condition humaine.

On dit aussi que les cartes à quatre couleurs ont été détachées d'un carré jadis gravé dans le sol, c'est à dire de l'image de l'univers divisée dans ces quatre parties fondamentales (quatre points cardinaux, voir aussi orient et nord, quatre éléments...)


Dans l'Antiquité, les jeux deviennent publics et célèbrent les grandes divinités : en Grèce, les jeux olympiques sont dédiés à Zeus, les jeux pythiques à Apollon.

Le tlachtli ( jeu de balle ou de pelote) chez les Mayas était une imitation de la course du soleil (semble t'il lié à la souveraineté et à la fertilité)  

tlachtli 

Le jeu de balles ( tlachtli) dans l'ancien Mexique : gravure du XVI°s.

                                       (Encyclopédie des symboles - la Pochotèque)                                     

 

L'apparition d'un adversaire dans le jeu personnel, ou d'une équipe adverse dans le jeu collectif, introduit la notion de combats à mener contre des forces hostiles, ou d'une concurrence à soutenir pour dominer l'ordre du monde.


Au Moyen-âge en Europe, les jeux de balles d'origine rituelle existent encore : on joue souvent avec un ballon en cuir doré qui a jusqu'à un mètre de diamètre, dans l'axe est- ouest de la cité, ce qui correspond à la course du soleil.

Ces jeux de balles, auxquels se livrent également les ecclésiastiques, sont pratiqués le plus souvent au printemps, à Pâques ou le 1er mai. Il s'agit là, essentiellement, de la compétition entre deux groupes sociaux distincts (par exemple, un parti d'hommes mariés contre un de célibataires) pour savoir lequel s'appropriera  la source de la vie et de la lumière...

Raison pour laquelle le football déclenche encore de nos jours de telles passions ?!

...

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 17:22

 

 

...

Notre période sur les " règles du jeu" vient de s'achever, nous avons lancé les dés et commencé la partie de cette nouvelle année.

A cette occasion, nous avons revu nos " classiques" avec une étude approfondie du tableau de Georges de la Tour : " le Tricheur à l'as de carreau" et de celui de Lubin Baugin " La nature morte à l'échiquier".


Le tricheur à l'as de carreau

Lubin Baugin

Les formes et la couleur des ombres n'ont désormais plus de secrets (revoir) et vous vous jouez de la perspective des damiers ( à retravailler ?)

 

Pour accompagner votre réflexion sur un travail à partir de perspectives et de damiers , je voulais vous présenter à nouveau le travail de Maria Helena Vieira Da Silva ; " à nouveau ... "  car nous l'avons déjà " rencontrée" lorsque nous nous intéressions aux femmes peintres.


C'était en mai 2011 : sur ce blog :

ici et

 

Elle crée par des perspectives " mouvantes" ...

des lieux et des lumières

où l'on peut se perdre et qui nous entraînent.


 

Vieira da Silva O jogo de xadrez 1943" Joueurs d'échecs " 1943

 

 

enigma-1947"Enigma" 1947

 



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