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Présentation

Un blog pour les passionnés de dessin, de peinture, et d' arts plastiques.
Pour ceux qui veulent apprendre : de la découverte, en passant par l'apprentissage puis la  pratique ...
Pour ceux qui veulent créer.
Plus des infos sur les expos, l'histoire de l'art ....

Conseil du jour

 

Vous pourrez retrouver désormais le blog de L'Ocre Bleu à cette nouvelle adresse :

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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 08:24
« Je crois à la résolution future de ces deux états, en appa­rence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue, de surréalité, si l'on peut ainsi dire.»
Cette phrase du Premier manifeste du surréalisme publié par André Bre­ton en 1924 expose la nouvelle philo­sophie esthétique et morale fondée sur la psychanalyse et se référant au marxisme dans son application politique.
Les surréalistes continuèrent sur la lancée subversive du mouvement Dada, antibourgeois , antinationaliste et provocateur..

Breton ajoute et définit le surréalisme comme « automatisme psychique pur, par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale ».


C'est dans une lettre de Guillaume Apollinaire à Paul Dermée en 1917,qu'apparaît pour la première fois le substantif « surréalisme » :
« Tout bien examiné, je crois en effet qu'il vaut mieux adopter surréalisme que surnaturalisme que j'avais d'abord employé. Surréalisme n'existe pas encore dans les dictionnaires, et il sera plus commode à manier que surnaturalisme déjà employé par MM. les Philosophes. »


Les premières œuvres plastiques poursuivent les inventions du cubisme.
Cette aventure (« une attitude inexorable de sédition et de défi ») passe par l'appropriation de la pensée du poète Arthur Rimbaud (changer la vie »), de celle du philosophe Karl Marx  (« transformer le monde ») et des recherches de Sigmund Freud ( Breton s'est passionné pour les idées de Freud qu'il a découvertes dans les ouvrages des français Emmanuel Régis et Angelo Hesnard en 1917)


Le surréalisme explore de nouvelles techniques de création qui laissent le champ libre à l'inconscient et force la désinhibition des conditionnements : écriture automatique, récits dictés pendant le sommeil forcé,cadavres exquis, sollicitation du hasard objectif.

Le mouvement accorde à ses productions littéraires et plastiques, le statut d'expérimentation scientifique.


Dans la peinture surréaliste, on distingue deux tendances :
- la tendance vériste, représentée principalement par Salvator Dali qui crée des tableaux oniriques dans lesquels chaque détail est représenté avec une exactitude presque exagérée. Il utilise des formes et des objets familiers, mais déformés et vus à une certaine distance.
Ernst,  Magritte, Delvaux,Zimmermann sont à classer  dans cette tendance.
- le  surréalisme absolu renonce quant à lui à toute utilisation d’objets réels. Ici, s’expriment «  les voyages de découverte dans l'inconscient » par des signes abstraits, comme dans les tableaux de Miro, Tanguy ou Masson.

Malgré l’immense succès remporté par une exposition à Paris en 1947,le surréalisme ne jouera, en tant que mouvement fermé, dans les années quarante, plus aucun rôle.
Essentiellement novateur entre les 2 guerres, le surréalisme a eu des répercussions sur l’art d’après- guerre et les  mouvements contemporains.
Le surréalisme vériste se continua d'une certaine manière dans le réalisme mythique,fantastique et magique.

" Surréalisme": le mot est désormais victime de sa fausse popularité : on n'hésite pas à qualifier de surréaliste le premier fait un peu bizarre ou inhabituel... sans davantage se soucier de rigueur.

L'utilisation des " copier-coller" avec les ordinateurs ont remis au goût du jour l'esthétique d'images "surréalistes"... loin de la pensée première.



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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 07:51

L’art naïf désigne les œuvres d'artistes le plus souvent autodidactes, en décalage avec les courants artistiques de leur temps, soit par "maladresse", soit parce qu'ils en ignorent tout.

Il faut pourtant distinguer la maladresse, de l’ignorance : est considéré comme maladroit le peintre qui, en pleine connaissance des règles académiques de la peinture, ne les applique pas.

 


Les « peintres naïfs » revendiquent pourtant un style pictural figuratif.

Caractérisé par l'emploi de couleurs vives (plutôt en aplats), par des "erreurs" de proportions et de perspectives, des compositions simples et maladroites, par beaucoup de détails et une représentation « ingénue »  de sujets populaires (paysages, personnages, animaux), ce style semble avoir développé sa propre codification et une "autre forme d'académisme".

 

Le terme « naïf » aurait été utilisé pour la première fois au XIX°s.,pour qualifier
les œuvres du Douanier Rousseau .

 


La peinture de Rousseau est une peinture "simple" aux couleurs vives, parfois très crues.

Il fait peu de cas de la vraisemblance de la lumière

et les compositions présentent des proportions maladroites et des perspectives inexactes.

Les sujets sont bien souvent issus de la vie quotidienne

tout en leur donnant , par leurs paricularités picturales,

un aspect parfois poétique.

Une grande importance est accordé au monde végétal (le peintre commençait ses portraits par l’élaboration du cadre végétal) peint avec une grande minutie, ainsi qu’au monde animal (dont les modèles provenaient directement d’un Album des Bêtes sauvages des Galeries Lafayette) .

Beaucoup d’exotisme aussi chez ce peintre, dont les "voyages" se limitaient le plus souvent aux quais de la Seine, aux campagnes des banlieues parisiennes et au Jardin des Plantes.


C'est, dès 1870, dans son poème Au cabaret vert, qu'Arthur Rimbaud emploie le mot "naïf" pour désigner des représentations picturales « maladroites » ; « je contemplai les sujets très naïfs de la tapisserie », ce qui est peut-être à l'origine de l'emploi de ce même mot par Guillaume Apollinaire, par la suite.


Depuis huit jours, j'avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins. J'entrais à Charleroi.
- Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines
Du beurre et du jambon qui fût à moitié froid.

Bienheureux, j'allongeai les jambes sous la table
Verte : je contemplai les sujets très naïfs
De la tapisserie. - Et ce fut adorable,
Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs,

- Celle-là, ce n'est pas un baiser qui l'épeure ! -
Rieuse, m'apporta des tartines de beurre,
Du jambon tiède, dans un plat colorié,

Du jambon rose et blanc parfumé d'une gousse
D'ail, - et m'emplit la chope immense, avec sa mousse
Que dorait un rayon de soleil arriéré.


(Au Cabaret vert - A.Rimbaud)

 


Ce style de peinture naïve s'applique aussi à des formes d'expression populaires de différents pays,le plus connu étant celui d'Haïti.

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 07:03
Henri Rousseau naît à Laval en 1844; il s'installe à Paris à 24 ans et rencontre Clémence avec qui il aura de nombreux enfants.

Dans les années 1870, il commence à peindre mais avec toutes ces bouches à nourrir, il a bien des obligations ! Il travaille alors à l'Octroi de paris (une administration chargée de surveiller les entrées et sorties de marchandises de la ville)
Cet emploi d'état lui assure des revenus réguliers quoique modestes.

loctroi066

"Peintre du dimanche", il rêve d'être peintre à part entière et pense à quitter l'octroi, ainsi il prend sa retraite à 49 ans pour se consacrer entièrement à son art.

Son surnom du "Douanier Rousseau" , il le doit à Alfred Jarry.


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Il aime la nature, les jardins et peint tout d'abord la campagne autour de Paris.
Il observe aussi beaucoup les toiles de ses contemporains et copie les oeuvres du Louvre ou du Luxembourg.
Il n'a pas suivi de cours de peinture et se forme ainsi sur le tas, en vrai autodidacte.
En 1886, il expose au Salon des indépendants, sur l'invitation de Paul Signac...ce qu'il fera désormais presque chaque année.


Il se veut un peintre réaliste et se vante de devenir l'un des meilleurs à l'égal d'un Gérôme ou d'un Bouguereau.
Mais ces tableaux sont bien différents et la foule se presse devant ses toiles pour en rire ! On se moque de lui " parce qu'il dessine comme un enfant", parce qu'il ne respecte ni les perspectives, ni les proportions.

Rousseau ne s'occupe pas de ces critiques et c'est son obstination et sa fierté qui l'amèneront à créer un art très personnel, sincère et "innocent".


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En 1891, il présente son premier paysage exotique " Surpris!".
Il n'a jamais quitté la France, comme l'ont fait Delacroix ou Gauguin mais il connaît leurs tableaux, s'en inspire, parcourt le Jardin des plantes et s'inspire d'un album de bêtes sauvages publié par les Galeries Lafayettes...
Plus tard il assistera à l'exposition universelle de 1900.


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Il se dit aussi l'inventeur du " portrait-paysage" : des visages raides, peu ressemblants, inexpressifs sont plantés dans un décor symbolique .
C'est un tableau de ce genre " Le portrait de mademoiselle M." que Picasso achètera et autour duquel il organisera un banquet en l'honneur du Douanier Rousseau au Bateau Lavoir en 1908...

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"Le Rêve" (1910) est le dernier tableau du Douanier Rousseau :"Tableau-manifeste" qui marquera les surréalistes fascinés par l'étrange et l'inconscient.
Apollinaire dira à ce propos :" Cette année, personne n'osera rire..."

C'est le début de la gloire, il reçoit de plus en plus de commandes, Amboise Volllard lui achète 11 tableaux et il donne ses premières interviews.

Mais à cause d'une infection mal soignée à la jambe, il meurt le 2 septembre 1910.

Un an plus tard une rétrospective sera organisée au salon des indépendants.
Ses amis, tels  Pablo Picasso, Marie Laurencin, Raoul Dufy, Robert Delaunay, André Gleizes, Apollinaire, Brancusi lui "offrent une tombe" car il a été enterré à la fosse commune de Bagneux.

C'est avec le Douanier Rousseau, la première fois qu'un artiste autodidacte accède à la célébrité dans la première moitié du XX° siècle!


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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 09:05
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Avec l'art naïf, nous ne pouvons éviter de considérer le travail du Douanier Rousseau, car il en est, si l'on peut dire, le " fondateur".
Avant d'en parler davantage, je vous mets un album photo en ligne  (" art naïf") avec des reproductions de quelques unes de ces toiles pour ceux ou celles qui auraient du mal à en trouver.
A vous d'imprimer celles de votre choix pour commencer à entrer dans ce monde particulier.

Et allez ... je ne peux m'en empêcher !
Je ne crois pas que le Douanier Rousseau zoukait, mais ça ne fait rien,
ça donne le moral en ce temps de pluie!

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 07:09


Peu connue du grand public, Blanche Odin est une artiste incomparable qui va faire de l'aquarelle, avec ses recherches colorées dans l'humide, un art majeur et affirme ainsi sa vraie dimension d'artiste.

La peinture fut la passion de son existence ( y sacrifiant même sa vie privée)
En parallèle d'une époque qui assiste au tournant artistique de la fin du XIX° s , elle poursuit  ses recherches de la " vie de l'eau et des pigments", avec les fleurs comme thème de prédilection (même si elle peint sur le motif de superbes paysages )

Sa technique faîte de sédimentations, d'intensité et de rutilance des couleurs reste un vrai mystère.
Tout juste sait-on son goût pour les papier anglais et très lourds ( jusqu'à 640 g) qu'elle humidifie puis laisse sécher en surface avant de commencer à poser les couleurs qui ainsi se fondent en un moelleux caractéristique ( la face inférieure étant maintenue humide par des linges mouillées qu'elle dispose en dessous).



Blance Odin naît à Troyes en 1865 d'une mère, modiste.
Elle entre, enfant comme pensionnaire chez les Ursulines où elle découvre l'enluminure pour la couleur, et le dessin.
Dès 15 ans, elle remplit ses carnets de croquis et "rentre en peinture".
Elle débute avec des travaux de décoration sur porcelaine, des portraits sur commande sur ivoire, des planches botaniques.

Puis elle va explorer la technique de l'aquarelle, en se consacrant à sa recherche colorée dans l'humide en pionnière (même si elle connaît les noms de Turner et de Bonington qui les premiers faisaient largement diffuser l'eau sur la feuille)
Elle travaille les clair obscurs, ose les couleurs saturées et complémentaires, donne des effets de matière presqu'opaques, loin des teintes fades habituelles pour cette technique à l'époque.

Elle utilise toutes les ressources de l'aquarelle de façon comparable à celles de la peinture à l'huile qu'elle connaît bien aussi.

Elle se rapproche des artistes féminines de son temps, comme de Madelaine Lemaire, et bien que son statut de femme lui interdise l'accès aux Beaux Arts, elle ouvre un atelier (rue du Vieux Colombier à Paris) dont la fréquentation dépasse ses espérances.
L'enseignement stimule l'intensité de sa démarche artistique.
Elle s'installe en 1934 à Bagnères de Bigorre ( ville thermale qui a attiré nombre de visiteurs illustres  tels Henri IV, Napoléon, Montaigne, Lamartine, Georges Sand ...)
où elle restera jusqu'à sa mort en 1957.

Ses deux ateliers lui assurent "renommée et subsistance".
Elle reçoit plusieurs récompenses et honneurs et sera en 1949, élévée au grade de chevalier de la légion d'honneur.

Elle
accompagne son oeuvre peint d'écrits poétiques.

Un temps "oubliée", elle est désormais d'une modernité qui lui vaut l'admiration actuelle de toute une nouvelle génération d'aquarellistes .
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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 09:20

Pour le 14 juillet,l'année dernière je vous avais proposé de mieux connaître les couleurs exactes du drapeau français.

Celle année, je vous propose de mieux connaître notre

Marianne.

 




Marianne, allégorie de la Liberté et de la République française sous l'apparence d'une femme coiffée d'un bonnet phrygien,représente les valeurs républicaines françaises contenues dans la devise :

" Liberté, Egalité, Fraternité"


Les premières représentations d'une femme à bonnet phrygien apparaissent sous la Révolution française mais, c'est après 1877 qu'elle commence à apparaître dans les mairies, sculptée en pied ou en buste, en remplacement  des bustes de Napoléon III.


Les symboles de Marianne sont souvent empruntés à l'Antiquité gréco-romaine ou à la Franc-Maçonnerie, tel le bonnet phrygien qui représente le peuple de Paris.


La Marianne de Georges Saupique fut l'une des représentations officielles de la IV° République.

Le premier modèle de Marianne aurait été une jeune fille de Sigolsheim en Alsace. 

Les dernières représentations, les plus en vogue dans les mairies aujourd'hui, sont celles reprenant les traits de femmes connues, telles Brigitte Bardot, Mireille Mathieu, Laetitia Casta….



"La liberté guidant le peuple" Delacroix

 



 

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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 06:50

Pas de rapport avec le cinéma pour cet article, mais un petit rappel de ce que nous traitons actuellement en cours de dessin, à savoir le raccourci et plus particulièrement le raccourci du corps.



Avec le tableau d'Andrea Mantegna, la "Lamentation sur le Christ mort" ou encore le "Christ mort", ou encore "Déploration du Christ", nous sommes au "coeur du sujet".

Pour ce tableau, la construction de la perspective est si réussie que le Christ semble pivoter lorsque l'on passe devant le tableau : la plante des pieds se trouvant toujours face au spectateur.

 

Ce tableau, réalisé à la tempéra à la colle, date de 1480 et mesure 68 x 81cm. Il se trouve actuellement à la pinacothèque de Brera à Milan. 


Avec  un cadrage resserré, le Christ  allongé sur un lit de marbre est placé de face dans une perspective centrale en une compostion quasi symétrique.

Il est recouvert d'un drapé très sculptural, qui lui couvre les jambes et le bassin, laissant apparaître en bas les pieds, et à mi-hauteur les bras et les mains, marquées également par les stigmates.


Trois personnages occupent le côté gauche supérieur de la toile et "accompagnent" l'oblique des lignes de perspective : ce sont Marie, Marie-Madeleine et Jean qui laissent échapper leur tristesse avec des expressions fortes et des visages torturés.

Ils font contraste avec le visage serein du Christ qui semble seul et comme serein dans la mort.


Prenez le temps de découvrir l'équilibre et la structure des lignes de construction du tableau et essayez de les reproduire...

Un détail : peu de symboles dans ce tableau mais une auréole légèrement visible autour dela tête du Christ... à observer.



.



 

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28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 06:46
... sont sur un bateau...
Non, ce n'est pas ça.

César et Oscar, les deux trophées du cinéma ont aussi une histoire et bien sûr des créateurs.



Le "César" créé par ... César lui doit donc son nom et est une compression de 30 cm pour 3 kg.
Les secrets de sa fabrication sont bien gardés; fabriqué avec un souci d'orfèvre (une quinzaine d'heures pour une statuette), il continue de jouir d'une valeur inestimable, à l'image du modèle original, inchangé depuis le milieu des années 1970.

"Les Oscars, je crois, sont nés en 1927. J'avais alors 13 ans, et depuis cet âge (aujourd'hui très lointain !) j'ai toujours été obsédé par l'existence de ce personnage emblématique, non pas de chair et d'os, mais de bronze et de dorure, dont la réputation était planétaire. Jalousie ? Émulation ? Toujours est-il que l'idée de créer un équivalent français a germé en moi, jusqu'au jour où le nom de mon ami César, sculpteur de génie, s'est imposé à moi et sa sculpture avec lui. Oscar, César, cinq lettres qui rimaient à tel point que la naissance du second était devenue évidente, pour le plus grand bien de la promotion du cinéma, en Europe en tout cas."
Georges Cravenne



L'"Oscar" américain se nomme ainsi depuis 1935. Une anecdote rapporte qu’une membre de l’Académie, Margaret Herrick trouva qu’elle ressemblait à son oncle, ayant pour prénom Oscar.
Ce trophée est constitué de britannium plaqué d'or et a été dessiné par Cedric Gibbons, cofondateur de l'AMPAS, et responsable artistique de la MGM entre 1924 et 1956.




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24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 06:59
Pour Rodin, le mouvement était l'âme de toutes choses.

Or, ce n'est que tardivement (après 60 ans) que la fascination de Rodin pour le mouvement du corps humain se matérialisa pour la danse.

Des statuettes et des centaines de dessins  représentant
Danseuses cambodgiennes,

Vasla Nijinsky
,


ou
Isadora Duncan
       

lui permirent d'étudier danseurs et danseuses, explorant sans cesse ce mouvement.

Au niveau du dessin, sa technique était particulière : il commençait en effet par tracer les contours du sujet, souvent d'un trait continu au crayon sans quitter des yeux son modèle ; puis il terminait par quelques couleurs à l'aquarelle.
Technique à essayer !!!
Si vous n'avez pas de danseurs aussi talentueux " sous le regard" il vous reste les DVD ou autres videos.
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10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 05:50

Cette première rétrospective dans notre pays de l'un des représentants majeurs de l'Expressionnisme allemand présente en une exposition ambitieuse, 90 peintures ( avec  l'exceptionnel polyptique "La vie du Christ") et 70 aquarelles, gravures et dessins.

Avant de partir à sa découverte, je vous propose pour mieux apprécier cette exposition :

 

- La biographie d'Emil Nolde;

- Une "critique" de Julie de la Patellière au sujet de cette même exposition

- Et une vidéo de quelques unes de ses oeuvres


 


Fils de fermiers installés dans le petit village de Nolde, le jeune peintre ne choisit pas par hasard le nom de sa terre natale comme pseudonyme. Dès le début, son travail est profondément ancré dans ce paysage de lacs et de montagnes. Chronologique, l'exposition suit un Nolde qui se libère de diverses lourdeurs. Il commence par mettre en scène la mythologie de son sol, peignant des génies et des géants des monts plutôt kitsch. Puis, sous l’influence de Gauguin et de Van Gogh, il découvre progressivement la couleur et en travaille la lumière par traits épais. Son adhésion au mouvement Die Brücke, qui préconise la peinture à l’air libre, marque un tournant dans sa carrière. Nolde prend de l’indépendance. Il peint cette sorte d’étouffement qui lui est propre, plutôt paradoxal, puisqu’il peint à l’extérieur. Mais un extérieur saturé de tons, de souffles, de tempêtes chaudes, envahi de vent solaire. Sans air. Le jour est plein de nuit, et la mer, de glace. Les personnages, comme chez Ensor ou Munch, ont les visages grimaçants d’un carnaval triste, verts ou bleus asphyxiés sous les flonflons artificiels. Sa peinture religieuse n'en devient que plus originale. Christ fauve, mise au tombeau sur fond de ciel éclipsé, violet, vermillon. C'est avec la série finale (‘Nuages d’été’, ‘Vague déferlante’, ‘La Mer III’ et ‘B’) que la rétrospective prend son sens. Des paysages fous, à la limite de l’abstraction, soleil orange des tropiques et mer verte, écume et nuées blanches emportent ciel et eau. Le monde est embrasé, il roule, chargé d’orages contenus, de couleurs lourdes. Le moment choisi est la tombée de la nuit ; mais ici la nuit ne tombe pas, elle naît, teignant les nuages de noir, soulevant la mer, malmenant les dorures du soir. Le monde s’éteint, il court encore devant nous, l’eau s’amasse à gauche, le ciel fuit à droite, saisi par un vent despotique. Et seule ligne fine qui tranche horizontalement le paysage, le crépuscule au loin déchire encore un peu l’obscurité.

par Julie de La Patellière




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