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Un blog pour les passionnés de dessin, de peinture, et d' arts plastiques.
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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 06:39

Sie Ho,grand critique d’art du V° siècle définit les « Six Canons de la Peinture » qu’un peintre devait observer pour parvenir au grand art.


Le premier est "la dextérité de la touche":

Pour les Chinois, la ligne, beaucoup plus que les jeux d’ombre et de lumière de l’art occidental, est à la base même de la peinture, comme celle de la calligraphie.

 On attachait la plus grande importance à la dextérité dans le maniement du pinceau,fait d’un manche en bois ou en os garni de soies extraordinairement douces et souples.

 

 «  Structure-Méthode, Utilisation-Pinceau »

L’habileté manuelle paraissait tellement indispensable pour donner la vie à une oeuvre qu’un critique d’art écrivait que le pinceau est un prolongement «du bras, des entrailles et de l’esprit » ; un autre appelait le pinceau l’ «empreinte du cœur ».

Comme les calligraphes, les peintres travaillaient pendant des années pour acquérir la maîtrise musculaire nécessaire à l’exécution de touches rapides et déli­cates. Chacun essayait de se perfectionner, au point que son trait devenait aussi personnel que son écriture.

Quand un peintre avait maîtrisé cette technic1ue, le libre jeu de son pinceau ressemblait à une danse et débordait d’énergie,de mouvement et de vie.

Les touches devaient être « comme un vol d’oiseaux jaillissant de la forêt, ou comme un serpent surpris disparaissant dans l’herbe, ou comme des lézardes dans un mur démantelé »

Le deuxième est : "Ressemblances exactes"

L’idéal du peintre était, selon la formule d’un artiste du IV°siècle, de « représenter l’esprit à travers la forme » Au cours des siècles, les artistes acquirent la technique nécessaire pour faire ressemblant » mais, vers le IX° siècle, ils dépas­saient déjà de loin le principe énoncé par Sie Ho et symbolisé par les caractères :

 « Fidélité—Objet, Descrip­tion—Forme »

Ce principe devint le thème d’un débat permanent parmi les artistes et les critiques. Qu’est-ce qui était le plus important : l’exactitude descriptive ou la liberté de l’expression?

Tous les artistes s’accordaient pour reconnaître que le sujet d’une peinture devait être reconnaissable, mais nombreux étaient ceux qui pressentaient que l’«esprit » du sujet était plus important encore.

Un critique du IX° siècle. allant au cœur du problème, déclara qu’un artiste capable de suggérer la vie devait nécessairement posséder un talent descriptif, mais qu’un habile copieur ne savait pas toujours suggérer la vie.

 

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 06:53
Claude... suite à notre conversation de cet après-midi ...une petite histoire ...

Le peintre Ni Yu, à l'époque où il peignait le tableau " Forêt aux lions", se référait encore aux maîtres anciens, puisque dans le tableau il écrivit : " Mon art a pour source celui de Ching Hao et de Kuan T'ung".
Plus tard, il apprit à obéir à sa loi propre, en même temps qu'à celle,secrète, des choses, cela aussi bien dans son art que dans sa vie.
Tel un lion farouche et solitaire, il déambulait partout sans ses compagnons.
Une nuit, inspiré, il peignit des bambous selon le "i" *.
Le lendemain, au réveil, il constata que les bambous peints ne ressemblaient pas aux vrais bambous.
En riant,il s'exclama :
"Ne ressembler à rien, mais c'est justement ça le plus difficile !"

Shen Hao (dynastie Ming) ( "Cf "Souffle-Esprit" de François Cheng)

* "i" : terme riche de sens qui ne peut être rendu en français que par une série de mots tels que : idée, désir, pulsion, intention, conscience agissante, juste vision, etc...Il concerne la disposition mentale de l'artiste au moment de la création.
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2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 07:17

L’écriture est gravée tout d'abord sur des surfaces dures, tels les oracles Chang inscrits sur des os ou sur des carapaces.

 Puis viennent les caractères fondus dans le bronze des vases rituels Chang et Tcheou.

 A l’époque de Confucius, on incise les caractères sur d’étroites lamelles de bois ou de bambou reliées entre elles par des lanières et formant une sorte de liasse.

 Sous les Han, le pinceau fait son apparition, et l’on écrit à l’encre noire sur des rouleaux de soie plus élégants que les tablettes de bois.


La peinture sur soie remonte au moins au III° s. av .J.C., bien avant l'invention du papier.

La soie réagit bien aux couleurs et permet des effets particuliers.

A l'origine, elle est surtout utilisée pour la peinture de personnages; le dessin était esquissé à l'encre puis on posait la couleur.Le tableau est alors suspendu comme une bannière pour exposer les deux côtés.

Puis, les artistes tentèrent de peindre l'envers afin de protéger le tissu; ils découvrirent que cela modifiait les couleurs et améliorait la texture.Exploitant ces nouvelles possibilités en collant un fond sur l'envers,on en vint très vite au format en rouleau.

La peinture du soie atteint son apogée sous les Song, lorsque fut mis au point le procédé d'apprêt de la soie avec de l'alun et de la colle, donnant ainsi une surface lisse, parfaite pour les touches de pinceau les plus fines.


 Dames et jeunes filles préparant la soie (copie du tableau de l'empereur Zhao Zhe de Cai Xiaoli

Au II° siècle de notre ère, avec l'invention du papier, les rouleaux sont constitués de feuilles collées bout à bout, à l’imitation des rouleaux de soie.

Le rouleau de papier est la forme normale du livre à l’époque du démembrement et au début de la période médiévale.

Sous les Tang, les calligraphes de la cour qui travaillent d’après des textes soigneusement établis, recopient des versions uniformes de toutes sortes d’ouvrages instruc­tifs. Ils utilisent les plus beaux papiers de la fabrique impériale, teintés en jaune citron, en jaune soufre ou en bleu ardoise, puis roulés sur des cylindres d’ivoire ou de bois de santal surmontés de boutons de jade, d’ambre ou de cristal.

 

Au IX° siècle, des textes bouddhistes apparaissent sous un aspect nouveau, celui de manuscrits pliés en accordéon.

Au siècle suivant, ils ne sont plus simplement pliés, mais cousus ensemble d’un seul côté à la manière des vrais livres.

L’invention de la xylographie facilita grandement la production des rouleaux et des livres.

Tout d’abord, ce mode d’impression est réservé aux textes bouddhistes et taoïstes, puis le gouvernement l’adopte pour diffuser les classiques confucéens.

 

 Dès la fin de la période médiévale, les livres se composent de feuilles séparées de papier très fin, imprimées d’un seul côté sous forme de doubles pages, de sorte que, la feuille étant pliée par le milieu, les versos blancs des pages se trouvent accolés.

Dans le livre terminé, les pliures sont du côté droit (comme dans le manuscrit en accordéon), et les extrémités libres sont cousues ensemble. Grâce à cette méthode, les ouvrages historiques, littéraires ou reli­gieux connaissent une diffusion très étendue.

 

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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 09:25
Pour arriver à progresser en peinture,en général... en peinture chinoise, en particulier...il faut trouver la gestuelle et se familiariser avec les matériaux ; mais aussi, il est nécessaire de consacrer du temps à la lecture.

Quelques titres de référence:


Pendant la lecture : Ecoutez :" L'eau de la Rivière Li"


Pour réfléchir et comprendre :

"Les propos sur la peinture du moine  citrouille-amère":
Edition d'un recueil de préceptes écrits au début du dix-huitième siècle par le peintre Shitao sur "l'unique trait de pinceau" ... lisez ... méditez ... et appliquez ! (Les textes se trouvent facilement sur le net!)

- L'encyclopédie de la Peinture chinoise : le "Kiai tseu yuan houa tchouan"
ou "Les Enseignements de la Peinture du Jardin grand comme un Grain de Moutarde"
de Raphael Petrucci aux Editions You Feng

- "Souffle- Esprit " de François Cheng qui rassemble les textes théoriques chinois sur l'art pictural - Collection Essais- Edition Points
s'échelonnant sur un millier d'années de la dynastie des T'ang (618-907) à celle des Ts'ing (1644- 1911)

Pour apprendre et s'exercer :

-Peinture chinoise Tradition Qi de Wang Jia Nan - Cai Xiaoli - Dawn Young : 24 leçons progressives...Rudiments et présentation de la théorie.Edition Eyrolles

- "Calligraphie et Peinture chinoises : de Peng Tuan Keh Ming: 65 illustrations en couleurs et 35 en noir et blanc. Après une initiation à ces deux disciplines à travers les huit traits de la calligraphie, l´auteur révèle les secrets de la peinture chinoise et de ses techniques (Gong Bi, Xie Yi, Mo Gu et Bai Maio). 30 modèles de peinture sont proposés en application pratique. Chaque trait de l´exécution est décrit minutieusement.

La liste n'est pas exhaustive; de nombreux ouvrages présentés vous initient à cette technique et à ce regard particulier


Pour s'inspirer et créer :

La littérature de François Cheng; que ce soit des traductions de textes et poèmes chinois ou ses propres créations.

Quelques titres:

- "Cinq méditations sur la beauté " chez Albin Michel ; La beauté sauvera-telle le monde? Une réflexion philosophique sur la place de la beauté entre Extrême Orient et Occident.

- "L'écriture chinoise poétique" suivi d'une anthologie des poèmes des Tang -  Edition Points

- "Entre source et nuage" : Voix de poètes dans la Chine d'hier et d'aujourd'hui - Chez Albin Michel

- "A l'orient de tout"  : Oeuvres poétiques

Sans oublier: "Vide et Plein, le langage pictural chinois" chez Seuil ; " Chu Ta, le génie du trait"  et "D'où jaillit le chant"aux Editions Phébus ; "Et le souffle devient signe" Chez Iconoclaste....
....Et tant d'autres...


Pour le témoignage et l'exemple:

- " la Passagère du Silence " de Fabienne Verdier chez Albin Michel -
Elève aux  Beaux arts de Toulouse dans les années 1980, Fabienne Verdier décide  de tout quitter pour partir étudier en Chine. Après six mois d'insistance, elle est enfin acceptée comme élève par un maître chinois qui l'initie à l'art pictural et calligraphique. Après dix ans passés en Chine, elle est l'une des rares gardiennes européennes de ce précieux savoir.
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26 septembre 2008 5 26 /09 /septembre /2008 06:58


Les jours passent, le travail avance,

mais vous ressentez quelques difficultés.

Ces petites recommandations vont vous aider!


Faites ainsi:

- Copiez les oeuvres des grands maîtres chinois.

- Retravaillez plusieurs fois la même composition afin de découvrir la meilleure manière de rendre les traits.

- Définissez soigneusement le format du papier avant de peindre.

- Débarrassez le plan de travail des objets inutiles et placez tous les outils nécessaires à portée de main;placez le récipient d'eau à un endroit où vous ne risquez pas de faire passerles pinceaux mouillés au-dessus du papier (attention aux éclaboussures, taches)

- Installez-vous confortablement, assis ou debout, de manière à ce que le qi circule de votre corps au papier.

- Préparez assez d'encre pour toute la séance en veillant à ce qu'elle soit assez sombre dès le départ.

- Utilisez des pinceaux différents pour l'encre et pour les couleurs.

- Imbibez suffisamment les pinceaux pour ne pas avoir à les recharger.

- Laissez sécher les bâtons d'encre après usage, avant de les ranger dans l'obscurité.

Mais




- N'essayez pas de peindre avec un pinceau à dessin ou de dessiner avec un pinceau à peindre.Ne peignez pas de grands formats avec des pinceaux trop fins

- Ne trempez pas sans cesse le pinceau épuisez l'encre avant de recharger les poils.

 

de "Peinture Chinoise Tradition Qi" de Wang Jia Nan

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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 03:00


"Pour peindre les bambous, on fait d'abord la tige.
En faisant la tige on réserve les noeuds. L'intervalle d'un noeud à l'autre doit être court à l'extrémité et long au milieu. A la base, il doit de nouveau être court.
Il faut éviter de faire les bambous trop gonflés ou trop secs, ou de teinte trop foncée.
Il faut éviter de les faire de même longueur; les bords des tiges doivent être nettement limités.
Le noeud doit lier mutuellement le dessus et le dessous de chaque section de la plante, sa forme est pareille à un fragment de cercle...
A partir du cinquième morceau au-desus du sol, il pousse des branches et des feuilles.
Pour peindre les feuilles, il faut que le pinceau soit saturé d'encre. Quand on donne des coups de pinceau, il ne faut pas s'arrêter en route, alors la feuille est naturellement pointue et tranchante et ne ressemble ni à celle du pêcher,ni à celle du saule.
Il faut que la main soit, au moment voulu, tour à tour légère et lourde ...

Il faut étudier cela en y mettant tout son coeur. Alors on possède la méthode.Si une seule branche ou une seule feuille se trouve mal située, c'est une tache qui abîme toute la peinture."

d'après le "Kiai tseu yuan houa tchouan"
ou "Les Enseignements de la Peinture du Jardin grand comme un Grain de Moutarde"
de Raphael Petrucci aux Editions You Feng


    
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24 septembre 2008 3 24 /09 /septembre /2008 11:19

 Les artistes de la Chine ancienne peignaient à l’encre et à l’aquarelle.

Ils  ne se satisfaisaient pas d’imiter la nature.

Leur but, plus ambitieux était de capter l’esprit autant que la forme du sujet. 


D’après Sie Ho (grand critique d’art du V° siècle) pour parvenir au grand art, un peintre devait observer six principes :

 les « Six Canons de la Peinture ».


Ces principes exigeaient une extrême habileté dans la composition, dans le rendu des couleurs et dans le maniement du pinceau, cette dernière technique étant étroitement apparentée à celle de l’écriture chinoise.

Mais, par dessus tout, Sie Ho voulait que l’artiste fit passer sa personnalité dans son oeuvre, afin de l’animer du k ‘i, du souffle même de la vie.


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23 septembre 2008 2 23 /09 /septembre /2008 08:05
La peinture chinoise traditionnnelle se divise en deux grands styles :

- le gongbi, qui est précis et minutieux.
C'est  un dessin au trait ( à l'encre de chine diluée) que l'artiste met ensuite en couleurs;
C'est un style raffiné, académique, formel, décoratif.
Il se travaille sur du papier non absorbant (tel votre papier aquarelle classique) avec des pinceaux fins.

- le xie yi, est plus spontané, plus libre.
Il est basé sur le "souffle", sur l'"Unique Trait de Pinceau" et se travaille sur papier absorbant (papiers de riz notamment )avec des pinceaux plus larges.

S'y associe la technique Mo Gou, qui sur un travail Xie Yi, termine en entourant les formes d'un geste libre et d'un trait; ceci avec un pinceau fin trempé dans l'encre noire.

Toutes ces techniques exigent une sûreté du trait, voire une grande dextérité qui résulte des affinités de la calligraphie et de la peinture chinoise.

Pour appréhender le domaine de la peinture chinoise, l'Occidental que nous sommes doit modifier totalement sa perception de l'art pictural.
En effet, la peinture chinoise traditionnelle ne s'appuie pas uniquement sur la technique;elle est liée à la calligraphie, la poésie, la spiritualité, la musique.
Pour atteindre les sommets de cet art, il faut donc s'intéresser à tous les autres.


Pour commencer notre année "d'interpénétration des arts" ....quoi de mieux donc que de commencer avec cet art particulier chinois!

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20 septembre 2008 6 20 /09 /septembre /2008 06:42
...pour la calligraphie et la peinture chinosie,
c'est .... à genoux...je vous l'ai dit!
Pour vous le prouver
deux petites photos ....




Vous avez vu la concentration !
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19 septembre 2008 5 19 /09 /septembre /2008 00:00
L'apprentissage de la Peinture Chinoise passe par la réalisation des quatre Seigneurs
que sont le bambou,l'orchidée, le chrysanthème et la fleur de prunier.
Ils symbolisent aussi les quatre saisons
 respectivement, l'été,l'hiver, l'automne et le printemps.

Pour les illustrer voici les réalisations de Mireille D qui les a réalisés avec art! et même grand Art!






















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