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Un blog pour les passionnés de dessin, de peinture, et d' arts plastiques.
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Pour ceux qui veulent créer.
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Vous pourrez retrouver désormais le blog de L'Ocre Bleu à cette nouvelle adresse :

http://l-ocre-bleu.fr/

 

Archives

29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 09:33

 

 

...

 

En cette fin du XIX° s., le mouvement impressionniste s'essouffle ; des artistes de la jeune génération cherchent déjà de nouvelles pistes.


Georges Seurat , alors âgé de 24 ans expérimente les possibilités de l'optique appliquée à la peinture, basant son travail sur les ouvrages scientifiques de Charles Blanc («  La grammaire des arts du dessin »), de Sutter et de Rood.

 

En 1884, il présente au jury du Salon une toile : " Baignade, Asnières ".


Baignade a Asnieres1883-1884-              200 × 300 cm

 

La toile est refusée.


Comme beaucoup d'artistes de cette époque, exaspérés par l'intransigeance du Salon, Seurat s'engage auprès des "indépendants" et participe à la première exposition de la Société des Artistes Indépendants, organisée quelques mois plus tard.


C'est là qu'un certain Paul Signac remarque la «  Baignade » … accrochée dans la buvette de l'expo !

Il rencontre aussi Seurat et les deux jeunes artistes se lient immédiatement d'amitié, échangeant leurs vues sur une approche scientifique de la peinture.

Tous les deux admirent Delacroix et s'intéressent aux travaux de Blanc, Sutter et Rood.

C'est un coup du destin !

Signac est fasciné par la rigueur scientifique de Seurat et Seurat s'intéresse de près à l'approche qu'a Signac de la couleur et de la lumière.

Peu à peu, l'idée du mélange optique des couleurs va s'imposer aux deux jeunes artistes.


En 1885, Signac présente Seurat à Camille Pissarro, qui va devenir le doyen du mouvement, adoptant alors la méthode divisionniste ... bien qu'avec prudence.

Les trois artistes échangent idées et découvertes.

Cette "passion" commune va devenir un "mouvement".

 

Lors du projet d'une nouvelle exposition impressionniste, induite par Berthe Morisot et son mari, Eugène Manet, Pissarro insiste pour que ses nouveaux amis soient présents.

Mais il rencontre une forte opposition chez les Impressionnistes (qui pourtant avaient souffert des mêmes préjugés à leur époque !)

Finalement, des oeuvres de Pissarro, Signac, Seurat, et Lucien Pissarro (le fils), sont exposées dans une salle spéciale de l'exposition, la dernière pièce de l'appartement de la maison Dorée, rue Laffitte.


Seurat y présente " Un dimanche après-midi à la Grande Jatte",

 

Un dimanche à la grande jatte

La toile est bien trop grande pour être à son avantage dans cette petite pièce, et la foule curieuse qui accourt devient moqueuse. Seurat et ses amis essuient de vives critiques.

Il parait même que lorsque le peintre Theo VanRysselberghe visita l'exposition, accompagné de son ami le poète Emile Verhaeren, il brisa sa canne devant la toile de Seurat ... irritation ou émotion ? Il deviendra quelques temps plus tard membre du mouvement divisionniste.

 

 

C'est à la seconde exposition des indépendants en 1886 que véritablement le mouvement va naitre.

Cette fois, les néo-impressionnistes ont une salle réservée. Seurat y "règne",  entouré de Signac, Dubois Pillet, Angrand, Cross et Lucien Pissarro.

Un jeune critique d'art va prendre la défense de cet art nouveau : Félix Fénéon.

Comme Zola pour les Impressionnistes, il va devenir le porte parole du petit groupe, qui lie des amitiés avec le mouvement anarchiste.

En 1886, Fénéon invente le terme de " néo-impressionnisme" (bien que Seurat eut préféré la désignation plus précise de “chromo-luminariste”) qui traduit bien le fait que le jeune mouvement a le même but que les Impressionnistes auprès de la couleur et de la lumière, mais en utilisant des moyens différents pour y arriver.

 

Pendant les quatre années qui vont suivre, le mouvement connait ses heures de gloire et fait de nombreux adeptes, y compris à l'étranger (notammment en Belgique et en Italie).

 

Mais l'engouement des jeunes artistes va diminuer rapidement : le divisionnisme est un art trop exigeant, et Seurat est souvent condescendant, jaloux et un peu "parano".

Il n'apprécie pas l'accroissement du nombre d'adeptes du mouvement !

Signac en revanche force l'admiration de tous.


En 1890, Pissarro décide d'abandonner la voix du néo-impressionnisme.( " impossibilité de suivre mes sensations, et par conséquent de donner la vie, le mouvement, la possibilité de suivre les effets si fugitifs et si admirables de la nature, la possibilité de donner un caractère particulier à mon dessin, j'ai dû renoncer. Il était temps !")


En 1891, Seurat meurt.

C 'est le coup de grâce pour le néo-impressionnisme.

Signac décidera de perpétrer le travail de son ami. Il restera fidèle aux divisionnisme et publiera en 1899 : " De Delacroix au néo-impressionnisme" dans lequel il expliquera leurs théories.

En 7 ans tout a été dit !

Mais "7 ans", c'est le temps qu'il a suffi à Seurat et ses amis

pour ouvrir la voie aux bouleversements picturaux du XX° s.

 

 



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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 08:50

 

 

...

Nous travaillons actuellement le mélange optique et sa nécessité de travailler à l'aide de petits points de couleur.

Mais la spécificité de ce mélange, vous l'avez compris n'est pas tant le point que la division de la couleur.

Je vous renvoie aux précédents articles :

relire.

 

Mais connaissez vous la technique du dessin au points,

ou plutôt à la trame de points...

"dots" en anglais ...  " drawing dots" ... ?

 

 

Le matériel :


Un feutre fin, du papier lisse,

un peu de patience ...

Car c'est une technique "lente",

mais qui a l'avantage d'avancer progressivement dans votre dessin,

et de mieux placer les dégradés, et donc les volumes....

 

La technique :


L'utilisation de points plus ou moins serrés.

Dans un premier temps, entrainez vous à faire des points

espacés de façon régulière dans des petites cases.

Puis passez aux formes de base que sont le cube, la sphère, le cylindre.


d r a w i n g d o t s 01'


Et puis lâchez - vous !

A la façon de Miguel Endera dont voici

une réalisation ...


image maindétail

Plus en détail ?

Bluffant !?


Suivez le lien de sa vidéo

ici 

et admirez le travail!!!


Son site :

pour plus d'images à découvrir :



Puis lancez vous et vous me direz si vous êtes "au point" sur cette technique ! 

 

Vous trouverez sur le net nombre de réalisations réalisées à la trame ...

En savoir un peu plus sur le dessin à la trame :

 


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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 21:07

 

...

Le mélange optique des couleurs grâce à la touche divisée.

Une façon nouvelle de penser et d'utiliser la couleur commence avec la découverte de Newton ( revoir ici).

Mais c'est à Michel-Eugène Chevreul que nous devons cette révolution dans l'utilisation de la couleur.

Avec un ouvrage publié en 1839 sur la théorie des couleurs,

il explique le principe du mélange optique des couleurs :

l’œil humain étant capable de combiner les couleurs entre elles.

 

Delacroix l'utilisait déjà ( relire à propos de sa technique du "flochetage" : ici), mais au XIX° siècle, ce sont les impressionnistes qui vont s'empresser de mettre la théorie de Chevreul en pratique. Ils rompent définitivement avec la tradition du mélange chimique des couleurs sur la palette.

C'est une vraie révolution dans l'utilisation des couleurs.

Ils vont ainsi se mettre à représenter des effets de lumière tout à fait nouveaux, tout à fait uniques, le principe du mélange optique des couleurs leur permettant de capturer des qualités de lumière impossibles à obtenir par le mélange physique des couleurs sur la palette, qui, à force, finissait par produire des teintes trop grises, trop » sales ».

Les impressionnistes posent donc sur la toile en les juxtaposant des petites touches de couleurs pures. Vues de loin, ces touches de couleur se combinent entre elles pour traduire les teintes voulues par le peintre, tout en gardant une belle luminosité à l'ensemble.

 

La théorie des couleurs de Chevreul influençeront largement des peintres comme Van Gogh , Pissaro, Gauguin....


Mais ce sont les néo impressionnistes qui vont apporter une grande nouveauté, grâce à Georges Seurat qui en fit une application plus scientifique et rigoureuse, poussant le principe à l'extrême, composant des tableaux entiers à l'aide de points de couleurs minuscules.

Là où les impressionnistes jouaient la hachure ou la virgule, les divisionnistes utilisent de petits coups de brosse en forme de points, leur permettant d'accumuler une plus grande variété de teintes et de tons sur une petite surface.

 Cette technique que l'on appelle communément pointillisme est plus exactement « le divisionnisme » car basée sur la division de la couleur : de près, on ne distingue que des traits et des points puis lorsque l'on prend du recul , ils se combinent pour former une image aux couleurs lumineuses.

Le procédé est très lent :  il faut attendre que les touches de peinture soient bien sèches avant d'appliquer les touches voisines, afin d' éviter tout mélange chimique, qui ternirait l'oeuvre. De plus, toutes les couleurs ne sont pas bonnes à utiliser : Signac désigne comme "mélanges boueux" les couleurs à bannir.


La palette doit rester lumineuse et les couleurs intenses (couleur du prisme)!

  Un dimanche à la grande jatte"Un dimanche après-midi à l'Île de la Grande Jatte"

Seurat - 1884 - 1886

 

Le néo-impressionnisme repose principalement sur l'association de deux théories scientifiques :

- la loi du contraste simultané

- et la loi des couleurs complémentaires.

Selon la première loi, la luminosité et plus intense si le mélange se fait dans l'oeil du spectateur plutôt que sur la palette.

Selon la seconde loi, mettre une couleur sur la toile, c'est colorer l'espace contigu à cette couleur de sa couleur complémentaire : si l'on peint du rouge, l'oeil perçoit du vert autour de la tache rouge.

 

Seurat mourut jeune ( à 32 ans , il est emporté par une hémorragie cérébrale), et sa technique astreignante fit peu d'émules ; toutefois, il laissa grâce à ses recherches picturales un héritage important, rendant les peintres plus libres.

Cette liberté donna naissance à de nouvelles façons d'utiliser la couleur, notamment chez les Fauves... et leurs successeurs.

Après la mort prématurée de Seurat en 1891, Signac reprendra le flambeau et publiera en 1899:

" D'Eugène Delacroix aux néo-impressionnisme",

véritable traité du néo- impressionnisme.

 

Il y explique :

 

«  Les peintres Néo-impressionnistes sont ceux qui ont instauré et, depuis 1886, développé la technique dite de la division en employant comme mode d'expression le mélange optique des tons et des teintes.

Ces peintres respectueux des lois permanentes de l'art : le rythme, la mesure, le contraste, ont été amenés à cette technique par leur désir d'atteindre un maximum de luminosité, de coloration et d'harmonie …

Le Néo-Impressionnisme ne pointille pas, mais divise.

Or diviser c'est s'assurer tous les bénéfices de la luminosité, de la coloration et de l'harmonie , par :

  • 1° - Le mélange optique des pigments uniquement purs ( toutes les teintes du prisme et tous leurs tons)

  • 2° - La séparation des divers éléments ( couleur locale, couleur d'éclairage, leurs réactions, etc …)

  • 3° - L'équilibre de ces éléments et leur proportion selon les lois du contraste, de la dégradation et de l’irradiation

  • 4°- Le choix d'une touche proportionnée à la dimension du tableau. »

 

Pour Seurat, la couleur, soumise à des lois fixes ,

« se peut enseigner comme la musique ».

Son but était donc de créer la « partition »

qui permettrait aux artistes de faire jouer les couleurs entre elles

et d'approcher ainsi l' "Harmonie".


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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 07:34

 

 

...

Lorsque nous voulons poser des couleurs et réaliser des nuances de teintes, nous avons plusieurs possibilités :

 

- le mélange chimique : le mélange des pigments

Depuis des siècles, la technique de préparation classique d'un mélange pour les peintres est de mélanger les couleurs de façon chimique : c'est à dire de les mélanger sur la palette avant des les appliquer sur la toile.

Exemple : Un jaune + un bleu donnent en les mélangeant, en les «  triturant » ensemble, une nouvelle couleur : un vert...

Cette technique permet de réaliser des nuances multiples et subtiles mais qui peuvent avoir tendance à " ternir".

En effet par le mélange chimique, les couleurs obtenues se désaturent et perdent en "chroma" , en luminosité, en intensité. Lorsque l'on mélange entre eux trop de pigments , le risque est de salir les couleurs et de " s'acheminer" vers le " noir".

 

- l'addition optique : la superposition de couches colorées transparentes.

Rappelez vous nous l'avons travaillée il y a peu avec la technique des glaçis :

relire ici et

 

- le mélange optique ; c'est le principe de la touche divisée, avec un outil : l'oeil.

Ce mélange s'applique en fonction des principes du fonctionnement de l'oeil que nous avons abordé dans l'article précédent.

Le mélange ne doit jamais être effectué sur la palette mais dans l'oeil du spectateur.

Si l'on dispose des touches jaunes et rouges côte à côte sur la toile, l'oeil, à une certaine distance, verra de l'orange. Un orange bien plus éclatant que s'il était réalisé par le mélange au pinceau.


  orange 

orange en mélange

 

orange en touchedivisée 

orange en touche divisée


 

Quel est le cercle le plus lumineux...

Celui réalisé en mélange "chimique" ou celui réalisé en touches divisées?

 

P1010125''

cctouchedivisée

 

Dans le premier cercle ( celui réalisé en mélange chimique), il est visible que les couleurs primaires : le jaune, le bleu et le rouge ( non mélangées donc) sont lumineuses mais que les couleurs secondaires et les tertiaires deviennent moins intenses que les 3 premières avec lesquelles elles sont constituées.

 

Tandis que le second cercle ( avec la touche divisée) est plus régulier au niveau de la luminosité des couleurs : les mélanges optiques ne perdent pas leur chroma.

 

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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 18:36

 

 

...

 

Avec ce que nous avons appris de l'image rémanente et du rôle de l’œil dans la vision des couleurs , revoir ici, il est évident que les couleurs complémentaires sont des couleurs liées entre elles de manière fondamentale.

 

Quand elles se trouvent l'une à côté de l'autre,

elles s'intensifient mutuellement,

elles se rehaussent.

 

Le rouge parait plus rouge à côté du vert ( qui est son complémentaire), le bleu plus vibrant à côté de l'orange... ce qui permet de donner plus de vitalité et de vigueur à un tableau.

 

L'efficacité de ce contraste de complémentaires repose sur le principe encore appelé «contraste simultané » et s'explique donc par la façon dont fonctionne l’œil humain.

 

Cette image rémanente fabriquée par votre oeil, est comme un « couleur impalpable », une " ombre colorée" aussi importante qu'une couleur matérielle.

En effet, lorsque vous regardez du rouge, vous voyez aussi du vert (comme un halo lumineux... ce sont bien des ondes lumineuses que nous percevons ainsi),.

Dans un tableau, les couleurs sont rarement vues indépendamment les unes des autres. Et lorsque, sur une toile, deux couleurs complémentaires sont posés "pas trop loin l'une de l'autre", les deux couleurs vous paraissent alors plus brillantes, plus intenses. 

Vous percevez comme deux couches : la peinture elle-même et sa complémentaire, ce qui donne un effet vibrant.

Elles s’exaltent l'une l'autre.

 


 

Deux rouges ?


Regardez attentivement le centre de ces deux carrés rouges. Vous semblent-ils de la même couleur ?

  contraste


Ils sont en effet réalisés avec le même rouge, mais observez comme celui entouré de vert ( le complémentaire du rouge) semble plus vibrant, plus rouge que celui entouré d'orange.

En fait votre œil dans le premier cas, fabrique du rouge autour du vert ce qui a pour effet d'intensifier le rouge.

Dans le deuxième cas, cela ne se produit pas, le rouge et l'orange ne sont pas des couleurs complémentaires.

 

 

Petite révision :


Prenez votre cercle chromatique : les complémentaires se trouvent placés directement les unes en face des autres ( en passant par le centre).


cc1

Ainsi :

le jaune est complémentaire du violet, le rouge du vert, le bleu de l'orange ( et vice – versa)

( Pour mémoire : le complémentaire d'une couleur primaire est la couleur secondaire qui ne la contient pas ; ex : le vert pouvant être obtenu par mélange de jaune et de bleu est complémentaire du rouge, …)


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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 15:58

 

 

...

Le rôle de l'oeil dans la vision et plus particulièrement dans la vision des couleurs a été perçu depuis des siècles, et depuis des siècles des questions se sont posées sur le rôle exact de l'oeil.


Déjà,

Empédocles (philosophe grec) ( 490 - 435 av. J.C.) pense que

" la couleur vient de l’œil et non de l’objet ",

et considère les couleurs comme l’âme et les racines du monde.

  • Platon (philosophe et enseignant grec)( 428/427 av. J.C. - 348/347 av. J.C.)
  • pense que la perception est propre au spectateur.

Au fil des siècles, la mise en évidence du fonctionnement de l'oeil

va permettre d'observer, de comprendre et d'utiliser son rôle actif

dans la création des couleurs.

 

Ainsi de la notion de " l'image rémanente"

que j'avais déjà évoquée

...

mais à relire bien sûr !


ici

 

 

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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 17:35

 

 

...

 

Lumière et Couleur:

 

Après un orage, lorsque le soleil réapparait, nous observons quelquefois un   arc-en-ciel.

Des bulles de savon prennent des couleurs irisées : rouges, vertes ou bleues.

De même une tache d'huile répandue sur un sol mouillé.


Pourtant la lumière qui éclaire les bulles ou la tache d'huile est "blanche".

D'où naissent les couleurs?


C'est le savant Isaac Newton, en 1666, qui le premier découvrit que l'on pouvait obtenir de la lumière colorée à partir de la lumière blanche, la lumière naturelle.

Une expérience simple permet de le mettre en évidence : il suffit de faire passer de la lumière blanche à travers un prisme de verre ; celui- ci décompose alors la lumière en un spectre de couleurs, une bande de couleurs allant du rouge au violet, en passant par l'orange, le jaune, le vert, le bleu, et le violet.


prisme

La lumière blanche comprend toutes les radiations chromatiques de ces différentes couleurs.


Spectre 01

 

  La couleur des objets:

 

Pourquoi les objets nous apparaissent de différentes couleurs alors qu'ils reçoivent tous la même lumière blanche?

Pourquoi un citron nous apparait jaune, une tomate rouge...


Des expériences ont montré que lorsque les radiations lumineuses qui composent la lumière blanche tombent sur une surface quelconque, certaines radiations sont absorbées et d'autres sont diffusées, c'est à dire renvoyées dans toutes les directions.

L'objet qui reçoit la lumière se caractérise en effet par certaines substances appelées pigments qui vont selon leur nature et leur structure absorber certaines radiations et en réfléchir d'autres ; de cela va dépendre la couleur de l'objet.


En effet, la tomate nous apparait rouge car elle absorbe toutes les radiations lumineuses sauf "le rouge" qui se trouve renvoyé vers notre œil (à la limite, la tomate est en fait de toutes les couleurs sauf rouge, puisqu'elle n’absorbe pas la radiation rouge)

Les feuilles des arbres apparaissent vertes car la chlorophylle qu’elles renferment n’absorbe pas la lumière verte.

 La page du cahier apparait blanche car elle n'absorbe aucune radiation, et l'encre nous parait noire car elle les absorbe toutes.

Le noir absorbe toute la gamme chromatique; il n'a aucune couleur car il n'en renvoie aucune.

 

 

Addition et soustraction des couleurs

 

Mélanger les couleurs pour en obtenir de nouvelles est une pratique connue chez tous les amateurs de peinture.

Dans d’autres secteurs comme celui de la reproduction des images, l'imprimerie ou la télévision, on s’appuie aussi sur le mélange des couleurs.


Mais il existe deux possibilités de réaliser des mélanges de couleurs :

- par addition, synthèse additive,

- ou par soustraction, synthèse soustractive ;

Les domaines d’application sont différents dans les deux cas.

Addition des couleurs :


Si l’on projette sur un écran trois faisceaux de lumières colorées : rouge, vert et bleu foncé, on obtient à leur intersection une tache blanche.

Ces trois couleurs additionnées donnent du blanc ; elles sont dites couleurs primaires.

A l’intersection des faisceaux lumineux considérés deux à deux, on obtient trois autres couleurs : le jaune, le magenta, le bleu cyan, que l’on appelle couleurs secondaires.

Si on mélange à une couleur secondaire, la couleur primaire qu’elle ne possède pas, on obtient du blanc ; ces couleurs sont dites complémentaires ; par exemple, le vert est complémentaire du magenta.

C’est ce principe de l’addition des couleurs qui est utilisé pour la télévision en couleurs.

L’écran d’un téléviseur couleur est tapissé de grains très proches les uns des autres et groupés par trois. Sous l’effet d’excitations électroniques, les trois grains émettent de la couleur : le premier du rouge, l’autre du vert et le dernier du bleu ; l’œil ne les distingue pas indépendamment mais perçoit une seule couleur due au mélange des trois. En mélangeant ainsi les 3 couleurs de base, il est possible d’obtenir toutes les nuances désirées sur l’écran.


Soustraction des couleurs :


Pour le peintre ou l’imprimeur, les trois couleurs de base sont le magenta, le jaune et le bleu cyan ; ce sont en effet les trois couleurs qui permettent le mieux, par la propriété qu’elles confèrent aux encres ou aux pigments correspondants, d’absorber certaines radiations de la lumière et de reconstituer toutes les autres teintes.

 


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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 10:14

 

...

C'était la question que je vous avais posée

en préambule lors de notre précédente période.

Avez vous une réponse ?

 

Bien sur, avant tout, vous allez me dire

qu'il faut peut être (re)définir la question.

 

En effet à cette phrase de Ernst,

nous pourrions opposer celle de Picasso :

" J'ai mis toute ma vie à savoir dessiner comme un enfant".

 

De fait , que comprenons nous dans

" l'art est un jeu d'enfant" ...

l'art est ... facile ,

c'est un jeu accessible aux enfants ... donc simple ;

ou garde t'on de l'art des enfants qu'il est souvent "maladroit"?

 

 

Nous l'avons vu dans le dernier article (revoir),

les enfants essaient toujours de réaliser de beaux dessins ;

leur maladresse ne s'explique que par leur " non savoir".

Dessiner ou peindre est-il facile pour eux  ?

Est ce un jeu pour eux ?

Un dessin d'enfant ... facile, ou mal abouti ? ...

 

 

Mais nous devrions peut-être aussi (re)définir d'autres paramètres :

Qu'est ce que l'art ?

Et même qu'est ce qu'un enfant ?


Pour le jeu ! ... ?

La question reste encore posée.

 

L'art est-il une question d'idées, d'intentions,

d'expressivité,

...

ou de savoir -faire  ?

 

Maintes fois devant un tableau " non compris "

(souvent de notre période contemporaine),

nous avons entendu cette phrase :

... "mon fils en ferait autant !" ...

Que juge t'on ainsi ? ...

la fraicheur, l'innocence, la spontanéité ... vivement recherchée par Picasso,

l'instinct prôné par Dubuffet;

ou le fait que parce que c"est mal dessiné " ...

c'est donc du niveau d'un enfant ?

Bref , à bien définir et à y réfléchir.


Autant que notre questionnement sur "le beau" l'an dernier ...

(relire ici, et pour (re)trouver "nos influences"

sur la valeur du " beau" en Occident)


Essayons de poser un regard personnel sur l'art ...

un regard d'enfant ?

 

 

 

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5 janvier 2014 7 05 /01 /janvier /2014 05:16

 

  ...

Les " vacances ", ou tout au moins les fêtes ... sont terminées !

Il va falloir penser à reprendre " notre partie" là où nous l'avions laissée.

 

Nous abordons cette fois le 3° volet de notre thème de l'année,

qui trouve tout à fait sa place à la suite des " jeux d'enfants ":

 

3° période : « Jeux de scène - Jeux de rôles »:    7 semaines

Thèmes :Jeux du cirque – Jeux de scène – Jeux d'acteurs – Jeux de rôles ...Le théâtre - Le cirque - La Fantasy - Les jeux vidéo ...

Les histoires - Les contes - Le rêve - L'imagination. Les Personnages de théâtre, le maquillage, les costumes et les décors de scène.

Techniques et notions: Le pointillisme – Le mélange optique - La couleur du rêve – Les pigments -

Artistes : Les pointillistes : Seurat – Signac ... Les Surréalistes : de Dali à Magritte - Chagall - Les peintres de l'imaginaire – Verlinde - ...

 

De façon plus pratique , pour cette semaine : du lundi 06 janvier au samedi 11 janvier :


- Pour les cours de peinture : Prévoyez une feuille un peu épaisse mais lisse ( un canson dessin fera bien l'affaire), avec des feutres ou de la gouache, ou de l'acrylique ... et un petit pinceau. Si vous avez une loupe (mais oui ! ), mettez la aussi dans votre matériel ! 

 

- Pour le cours du dessin du mardi matin : Un crayon " gras", soit graphite , soit fusain, et vos feuilles de dessin bien sur ... si elles sont tramées cette fois ce sera mieux !

 

- Pour l'atelier technique : " Peinture chinoise" . Nous (re)découvrirons le matériel et reprendrons les gestes. Amenez ce que vous avez. Pour ceux et celles qui "n'ont pas", ne vous inquiétez pas ... j'amène tout avec moi ... Pour ceux et celles qui sont intéressés, n'oubliez pas de me prévenir... et n'oubliez pas qu'en ce début d'année, la peinture et l'aquarelle chinoise ne peuvent que vous aider à trouver la sérénité !

 

- Pour l'atelier couleur : On démarre les contrastes.

 

Je vous souhaite en pleine forme pour ce tout début d'année avec une envie renouvelée.

Et, comme je trouve ce texte d'actualité, je ne peux m'empêcher de vous y renvoyer , même si cela fait quelques années que je l'avais écrit !

Voir ici


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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 17:59

 

...

Lors de notre précédent sujet, nous avons abordé la question des ressemblances et des différences entre les dessins d'enfant, l'art naïf et l'art brut.

Même s'il existe des liens quelquefois entre ces différentes expressions, il y a beaucoup de différences, dans la réalisation, le thème du sujet mais surtout "l'intention" de ces artistes ( en herbe ou pas)

Aussi j'ai essayé de vous les rassembler sur ce tableau assez synthétique ( c'est ce que nous avons abordé en cours)

Ceci n'a d' autre but que de vous permettre

d'y voir " un peu plus clair" ... du moins , je l'espère !

 

 






Dessins d'enfants Art naïf Art brut










Le Douanier Rousseau (XIX°) Jean Dubuffet 1945




Qui ? Les enfants Personnes autodidactes Personnes dépourvues


( le plus souvent), en décalage de culture artistique


avec les courants artistiques « Artistes médiumniques »



Non professionnels de l'art



Autodidactes isolés



« Art des fous »




Descriptif Maladroit Maladroit mais pas par ignorance

par manque de connaissances Simple par ses moyens techniques

Simple mais pas par ses motifs

car ne sait pas faire autrement Volonté de simplifier






En dehors de tout mimétisme … … intellectuel …




Style Fraîcheur, innocence, spontanéité ? Technique étudiée, élaborée. Art spontané

« Je vais faire un beau dessin ! » " La peinture naïve ne s'élabore Sans prétentions culturelles

L'enfant essaie de dessiner pas naïvement ".

comme un adulte et vise


une certaine réussite.


Donc «  naïf » par manque de


connaissance.



Art anti – intellectuel Art anti – intellectuel





«  ce qu'il sait de la réalité » + «  ce qu'il sait » «  ce qu'il ressent »

«  ce qu'il ressent »









Sujet Figuratif Figuratif Pas de sujets réalistes ou

Scènes de la vie quotidienne Scènes de la vie quotidienne figuratifs


Réalisme invraisemblable


Se détache du réel


tout en restant figuratif


/ Peindre les yeux fermés


/ «  un visuel tactile »


Représentation «  ingénue » et figurative


des sujets populaires




Caractéristiques Relatif en fonction de l'âge Codification vers un autre académisme Cf. citation

Notion de haut et de bas, - Minutie des détails voir ici

de la terre et du ciel - Couleurs vives ( aplats)

par rapport à la place sur la feuille pas de respect des accords de couleurs

1° questionnements sur la réalité - peu de cas de la direction de la lumière

Maladroit avec: - Proportions maladroites

- pas de direction de lumière - Perspectives inexactes

- pas de persp. classique, - Espace souvent aplati en 2 dimensions

- et proportions maladroites


mais perspective d'importance


- pas d'accords chromatiques


mais symbolisme des couleurs.







Ce qui donne un sentiment insolite,


un aspect «  féérique »

















Différent de l'art naïf Différent d'un dessin d'enfant Différent de l'art populaire



de l'art naïf



et des dessins d'enfants
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