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Présentation

Un blog pour les passionnés de dessin, de peinture, et d' arts plastiques.
Pour ceux qui veulent apprendre : de la découverte, en passant par l'apprentissage puis la  pratique ...
Pour ceux qui veulent créer.
Plus des infos sur les expos, l'histoire de l'art ....

Conseil du jour

 

Vous pourrez retrouver désormais le blog de L'Ocre Bleu à cette nouvelle adresse :

http://l-ocre-bleu.fr/

 

Archives

12 décembre 2007 3 12 /12 /décembre /2007 05:52

 

Une fois l'or posé( si nécessaire) les couleurs a tempera préparées et le fond de l'icône peint, on passe à la peinture des vête­ments des personnages.

 

On pose d'abord la couleur de base, selon les prescriptions iconographiques.

Ainsi, par exemple, le chiton (le vêtement de dessous) du Christ est peint en rouge, son vête­ment de dessus — Thimaiion —, en bleu -, en revanche, le chîton de la Mère de Dieu sera bleu et son maphorion — le vêtement de dessus servant de capuche —, rouge pourpre
 

Les vêtements colorés déterminent la composition générale; il faut alors mode­ler les formes du corps et des vêtements.

 

Pour cela, les vêtements sont éclaircis là où ils reçoivent la lumière, et  assombris sur les contours et les ombres des plis.

 

Ce travail de l'éclaircisse­ment et des contours exige d'être effectué selon les principes traditionnels. 

 
 

La couleur de base choisie pour le vêtement est posée en flaque afin d'obtenir une couche couvrante uniforme.

 

La couleur des contours s'obtient par ajout de noir ou d'une autre couleur plus foncée à la couleur de base ; les plis des vêtements et les contours du corps sont dessinés avec cette cou­leur foncée.

 

Le modelé du corps et des vêtements dans les icônes ne se fait pas par passages progressifs du clair au foncé , mais par des surfaces colorées aux contours nets avec différents degrés d'une nuance colorée.

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7 décembre 2007 5 07 /12 /décembre /2007 05:27
Roublov.jpgDans la peinture d’icônes traditionnelle, les couleurs provenaient surtout de terres colorées se trouvant au voisinage de l’atelier de peinture.
Les couleurs obtenues à partir des plantes ou des fleurs étaient utilisées surtout dans les miniatures, et beaucoup moins dans la pein­ture d’icônes.
 

Les anciens peintres d’icônes n’uti­lisaient pas plus de quatre ou cinq couleurs fon­damentales, dont les mélanges fournissaient d’autres nuances.

 

La couleur naturelle la plus utilisée en Russie était l’ocre, contenant un oxyde de fer toxique. La région de Vologda et les terrains le long de la Volga, de l’Oka et d’autres rivières sont particuliè­rement riches en gisements d’ocre.

 

On obtenait le blanc à partir du plomb (céru­se)

 

Le minerai glauconite que l’on trouve fré­quemment dans les couches sédimentaires des lacs fournis­sait une couleur verte (prazelen,prin­cipalement de l’île de Chypre et, en Russie,de la région de Kapor);mais le vert provenait aussi de la malachite. Les différentes nuances du vert dans la peinture peu­vent souvent indiquer l’origine de l’icône.

 

La couleur cinabre avait une grande impor­tance et fut souvent utilisée pour le fond de l’icône, par exemple, à Novgorod et en Russie du Nord ;A Novgorod, le fond du tableau était d’un rouge orangé vif dans le Nord, il était plus terreux et plus terne. Le cinabre des icônes de Souzdal et de Moscou est d’une nuance plus écarlate, tandis que celui de Pskov est plus framboise.

Le bleu dans l’icône de Roublev La Trinité était une couleur importée, rare et chère, obtenue à partir du lapis-lazuli.
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6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 06:15

Après la grafja (gravure), si l'icône comporte de la dorure à base de feuilles d'or, celle-ci a lieu avant la peinture proprement dite, 

 

La dorure des endroits prévus (nimbes) doit être faite avant l’utilisation de la couleur, car il est difficile de poser l’or en feuilles en suivant très exactement les limites des sur­faces déjà peintes, et d’enlever les bavures d’or sans l’endommager. Par contre, lors de la dorure préli­minaire des nimbes,l’or qui dépasse la ligne tracée à l’aide du compas n’attache pas sur l’en­duit et peut être effacé facilement. Pour obtenir une surface dorée unie, les feuilles d’or doivent se chevaucher légèrement.
On peut procéder à la dorure des nimbes ou du fond de l’icône tout entier.

L’ouverture de l’icône”, la peinture” d’icônes com­mence avec la mise en couleurs de l’arrière-plan, selon la technique traditionnelle de la tempera.
 

 

Même s’il existe dans le commerce des couleurs de tempera à l’œuf en tubes, une bonne part de l’authenticité et du charme de la peinture d’icônes, se référant à la tradition des peintres moines, repose dans la préparation des couleurs.
 

La peinture a tempera est une technique que l’on connaît depuis l’Antiquité ; le liant utilisé est une émulsion au jaune d’œuf ou à l’œuf entier, à laquelle on ajoutait, suivant les époques et les régions, du miel, du suc laiteux de plantes et d’autres subs­tances. Depuis le Moyen Age, on utilise comme liant de la peinture à tempera, un mélange de jaune d’œuf et d’eau, technique utilisée déjà en Egypte, dans les portraits de momies tardifs. 

 

Dans la peinture d’icônes, l’utilisation de l’œuf comme liant des couleurs a aussi des raisons religieuses, car l’œuf était consi­déré comme un symbole de la vie naissante. Les émulsions au jaune d’œuf sont très élasti­ques et les couleurs, après séchage, ne sont plus solubles à l’eau. Les peintures à tempéra se comportent comme des aquarelles lorsqu’on les pose sur le support, mais sèchent comme des peintures à l’huile (oxygénation du support) .

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29 novembre 2007 4 29 /11 /novembre /2007 06:26

Depuis le XVI° siècle, en Russie, les dessins trans­férés sur la surface à peindre étaient ensuite gravés avec la pointe d’une aiguille. Plus l’enduit était épais, plus la gravure était profonde.

 

Cette méthode avait pour but de délimiter les surfaces à dorer, afin que les contours restent visibles même recouverts d’une couche de couleur.

 

Dans le cas des vêtements, on gravait  les contours, mais aussi les drapés.

 

Sur les visages, on gravait seulement les points de départ des sourcils, des yeux, du nez et de la bouche. On distingue bien la graf’ja sur les icônes anciennes.

 

Aujourd’hui encore, on grave à l’aide de la graf’ja les lignes principales pour le travail de peinture. Ces lignes gravées restent visibles pour le peintre même sous plusieurs couches de cou­leurs, tandis qu’une ligne non gravée se perd facilement au cours du travail.

 

La pointe sèche permet de graver des lignes très fines sans que l’enduit ne s’écaille.
Pour gra­ver les contours des nimbes (auréoles des saints), on utilise un compas.


vous n'êtes pas obligés d'avoir recours à la gravure; le calque que vous avez utilisé au départ vous aidera tout au long du travail à  reprendre les lignes, soit à main levée soit en re-positionnant le calque sur la peinture.

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28 novembre 2007 3 28 /11 /novembre /2007 06:46

    Pour l'Atelier d'icônes:
L'étape qui suit la préparation du support est le report du dessin :
Un dessin d'icônes se s'invente pas, il est consigné dans des cahiers à dessins et donc "décalqué" sur le support; ce report est une étape un peu longue mais primordiale:

- Autrefois, le dessin était exécuté et transféré sur la surface à peindre de la façon suivante.
Le dessinateur (znamencik) cherchait dans un manuel de peinture (licevoj podlinnik) le modè­le convenable, le recouvrait d’un papier transpa­rent, repassait les contours au crayon et transférait le dessin sur la surface à peindre à l’aide d’un papier carbone.
Ou bien, il perforait les contours du dessin, le posait sur la surface à peindre et marquait les lignes avec une poudre de couleur contenue dans un sachet (méthode du poncif).Ensuite, il n’y avait qu’à relier entre eux les points de couleur pour reconstituer le dessin.
La troisième méthode connue était la suivante : les lignes d’une icône originale étaient repassées avec une couleur mélangée avec du miel ou du suc d’ail; puis on y appliquait un papier humide. Ensuite, ce papier était posé sur la surface à peindre, face humide contre la planche, et on repassait les traits. De cette manière, on évitait l’image en miroir” et on obtenait une copie exacte de l’icône originale.
Dans les manuels de peinture grecs, on appelle cette méthode « décalcomanie ».

- Les anciennes méthodes de transfert d’un des­sin sur une surface à peindre sont peu pratiques, et
  il est plus simple de transférer un dessin sur la surface à peindre :
- en enduisant le dessin, sur l’envers, d’une poudre de couleur sèche, puis en posant la feuille sur la surface à peindre et en repassant les lignes avec un crayon dur bien taillé
- en utilisant un papier calque jaune ou rouge que l’on trouve dans les merceries
en l’intercalant entre la surface à peindre et le dessin.Ne pas utiliser de papier carbone noir.
- en utilisant la technique aux carreaux.

 


Autrefois, on faisait un dessin préliminaire pour chaque icône. Le célèbre Feofan Grek pei­gnait sans faire de dessin préliminaire; On peut faire les dessins préliminaires d’après des icônes originales, de bonnes reproductions en couleurs qui se trouvent dans les livres et les calendriers d’icônes.

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